L'école et le Löwenwirt Avant 1843, le bâtiment de l'école évangélique était une auberge, à l'enseigne du Lion. Parmi ses propriétaires, un en particulier était connu pour sa coquinerie et sa malhonnêteté. La rumeur disait à son sujet que beaucoup entraient chez lui mais que peu en sortaient. De fait, plus tard, dans un ancien puits comblé du jardin on découvrit le squelette d'un bohémien qui portait encore sa hotte d'habits sur le dos. Cet étranger de passage était entré à l'auberge du Lion pour y passer la nuit et n'avait plus été revu. Naturellement, après sa mort ce scélérat d'aubergiste ne put trouver le repos. Lorsqu'on voulut l'inhumer, les porteurs s'étonnèrent de la légèreté de ce mort corpulent. Alors qu'ils franchissaient la porte, un rire sonore éclata. Chacun regarda dans la direction d'où venait ce rire et vit l'aubergiste dans sa tenue d'intérieur, en manches de chemise et le bonnet sur la tête, qui regardait dehors à travers la fenêtre du grenier et se moquait des participants au cortège funèbre. Chaque jour, vers le milieu de la nuit, le fantôme du Löwenwirt allait et venait dans l'école. « Cinq litres de vin et cinq litres d'eau font dix litres de vin » répétait-il constamment. G. Winter, 1910, p.116