... et à propos du hibou Au Zollstock existe encore une maison qui était jadis une auberge. C'est là qu'est arrivée l'histoire du hibou. Un soldat, de retour d'un long séjour « en Afrique » y fut assassiné et ne reparut plus. Il fut jeté dans le puits. Cette maison s'appelait auparavant le Temple noir. Un chien noir, le diable, s'y manifestait. Il y a très longtemps un petit enfant y fut enlevé de son berceau par un fantôme, posé sur le sol et le fantôme disparut avec lui. Jac. 1909, 9 Dans la même auberge au Zollstock, chaque nuit après le meurtre du soldat, un grand hibou gris s'asseyait sur les barreaux du poêle, muet et immobile, et il n'y avait pas moyen de le déloger. Les gens allèrent chercher le pasteur pour l'exorciser. En vain ; le Hibou lui dit : « tu ne peux rien contre moi, tu as volé ! » - « comment et quand ? » - « Quand tu allais à Sparsbach à travers champs pour le service du culte, tu as arraché une carotte dans un champ et tu l'as mangée. » - « Oui, c'est vrai, mais chaque fois j'ai mis un sou dans le tronc. » - « Cela ne fait rien, voler est voler, tu ne peux rien me faire. » Alors ils firent venir un Père capucin qui l'a finalement capturé et enfermé dans un sac. Un homme emporta le sac sur son dos sur la route de Weinbourg, mais le sac devint soudain si lourd que l'homme s'effondra presque sous son poids. Chaque fois que cela se reproduisait, le capucin frappait sur le sac, priait, et le fardeau s'allégeait pour un moment. Enfin ils arrivèrent au but : le hibou fut emprisonné dans un vieux noyer sur la route de Weinbourg et depuis, là-bas, on ne se sent plus en sécurité la nuit. Jac. 1909, 9